C’est sous un crachin bien normand que nous arrivons rue du Clos Neuf, à Mortain, une photo de très grand format dans une entrée de maison nous indique que nous sommes à la bonne adresse.

Dans son atelier de taille modeste, le créateur de la marque Cycles Itinérances nous accueille chaleureusement. Au milieu de plusieurs vélos de randonnée, de diverses machines (tour, étau-limeur) et de beaucoup d’outils, François nous explique son parcours.

A 21 ans, fraîchement diplômé d’une formation supérieure en mécanique générale, François Coponet fabrique son premier vélo avec lequel il part autour du monde pendant 19 mois.

Il travaille ensuite près de 20 ans comme cadreur chez Rando-Cycles à Paris avant de voler de ses propres ailes pour fabriquer des vélos de voyages sur mesure, des gravels mais aussi des tandems en acier et inox sous la marque Cycles Itinérances. Il fait le cadre en une semaine environ mais il faut compter 3 mois pour équiper entièrement le deux roues notamment du fait des délais d’approvisionnement en pièces.

Dans le petit milieu des cadreurs indépendants (entre 25 et 30 dans l’hexagone, qui se rencontrent lors du traditionnel « concours de machines »), François s’est taillé une réputation aussi solide que les bicyclettes qu’il fabrique. Des clients traversent la France pour commander la petite reine qui leur permettra de parcourir la planète, convaincus aussi par sa très grande expérience de cyclo-campeur (9 voyages en Islande par exemple !).    

Aujourd’hui auto-entrepreneur, il ne fabrique guère plus de dix vélos par an et ne pense pas pouvoir trouver un repreneur même s’il est souvent sollicité pour accueillir des stagiaires (il existe une formation de cadreurs à Clermont-Ferrand).

Rouennais d’origine, François Coponet est revenu il y a seulement quelques mois en Normandie en s’installant à Mortain, commune traversée par la Véloscénie et la Vélomaritime (EuroVélo 4). Même sans projet d’investissement (il faut compter au moins 3 000 € pour un vélo tout équipé), n’hésitez pas à rendre visite à cet artisan au savoir-faire exceptionnel aussi passionné que modeste ; vous pourrez aussi découvrir son talent de photographe.

Chaque premier et troisième samedi du mois, de 10 à 13h00 et tous les vendredis après-midi, de 14 à 17h00, le conteneur-atelier du parvis de la gare SNCF de Coutances ouvre ses portes.

Les mécaniciens bénévoles de Tri-Tout ou des Roues Libres vous guident dans les petites réparations de votre bicyclette: changement de chambre à air, de câble, réglage de dérailleur et de freins… Il s’agit d’acquérir les savoirs techniques pour ne pas rester en panne avec son moyen de transport préféré.

Les pièces de rechanges, récupérées sur de vieux vélos la plupart du temps, sont facturées à un prix symbolique.

De nombreux vélos, révisés et remis en état sont proposés à la vente au Tri-Tout Solidaire de Saint-Pierre de Coutances.

C’est l’occasion de se remettre en selle sur de beaux engins « vintage » avec un petit budget.

Cette version est née de la concertation publique menée par le Département entre le 31 janvier et le 11 mars 2022 (614 avis et contributions). Exit la version à 30 millions d’euros et celle à 96, c’est maintenant entre 40 et 45 millions. Pour les voitures, les quatre créneaux de dépassements seront plus sécurisés et deux autres seront créés. La déviation de St-Gilles est abandonnée. 

Pour les cyclistes, le Département prévoit dans cette enveloppe la prolongation de la voie verte entre Cambernon (Espace Emeraude) et Coutances, « en concertation avec Coutances Mer et Bocage et les réseaux de mobilité active en cours de déploiement » indique le site internet du conseil départemental. 

L’avenir de Coutances-Tourville évoqué

Une nouvelle piste cyclable est prévue entre Marigny-le-Lozon et Agneaux. Les élus ont voté aussi pour des « aires de covoiturage du futur ». On n’y trouvera notamment pour les vélos des stationnements et garages sécurisés.

Nouveauté, l’aménagement cyclable de la RD 44 – route Coutances-Tourville-sur-Sienne- est retiré de l’opération de Saint-Lô-Coutances. « Il devient ainsi une opération indépendante, puisque les fonctionnalités des deux projets ne sont pas liées ». Cet aménagement était présent dans la version 2, la plus coûteuse, mais pas dans la version 1. 

Avec ce « découplement », on peut espérer que l’aménagement cyclable prévu en site propre le long de cet axe – qui intègre désormais la programmation du réseau cyclable d’intérêt départemental dans le cadre du plan vélo – s’en trouvera accéléré.

Et la LOM ?

Quant au reste de la liaison, il n’apparait pas pour l’instant de spécificité vélo. A moins que le Département considère que les bandes multifonctions à réaliser sur cet axe répondent à la LOM (loi d’orientation des mobilités) imposant des aménagements cyclables lors de rénovation de voirie. Cette LOM vient précise les obligations de création d’aménagements cyclables.

Hors agglomération, la LOM impose d’évaluer le besoin, la faisabilité technique et financière d’aménagements cyclables lors d’une rénovation de voirie, en tenant compte des orientations du schéma des véloroutes, des plans de mobilité et plans de mobilité simplifiés, du schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET). Le gestionnaire doit rendre publique cette évaluation (source : CEREMA).

Accès au site du CD50 : https://bit.ly/3CXU6IE