Auteur/autrice : Thierry Houyel

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Coutances : bouger en ville après-demain

Coutances : bouger en ville après-demain

Le diagnostic des déplacements, réalisé par le cabinet d’étude Dci Environnement, a été présenté au cours d’une réunion publique le 11 janvier 2023. Une concertation suivra au printemps afin d’élaborer un schéma local.

En préambule, le maire de Coutances, Jean-Dominique Bourdin, a indiqué que ce schéma en cours d’élaboration s’inscrit dans le programme « petite ville de demain ». Une petite ville qui n’a pas «  de posture anti-voiture » insiste le maire visant « une cohabitation paisible des usagers ». Corinne Clément, adjointe à la transition écologique, aux mobilités urbaines et à la démocratie participative, ajoute d’autres dimensions :  « une ville où les déplacements seraient plus sûrs et moins polluants ».

Les observations réalisées par le cabinet d’étude s’appuient sur 294 réponses à un questionnaire en ligne, sur 45 micro-trottoirs, sur des relevés de terrain et sur différentes sources statistiques et de comptages.

Très peu de vélo-taf

Constatant que la moyenne des trajets effectués par les 6839 actifs travaillant à Coutances est de 8 km, Clémence Navel, de Dci environnement, note « un fort potentiel de report modal ». Mais c’est encore à 70 %, pour l’ensemble des déplacements, que la voiture est utilisée. Puis vient la marche à pied, notamment pour aller travailler (16,4 %) alors que dans ce cas le vélo n’est que très peu utilisé (1,1%). Pour ce dernier, la sécurité et la déclivité sont deux freins à son usage.

Dans l’assistance, certains disent même avoir abandonné le transport de leurs enfants à vélo cargo, trop dangereux dans la configuration actuelle de la ville. L’adjointe avoue nécessaire « un gros travail de communication pour le partage de la voirie dans les zones 30 ». Des cyclistes rapportent aussi leurs difficultés face à des automobilistes croisés dans les sens interdits sauf vélos. Quant à la déclivité, l’enveloppe de 50.000 € accordée en 2022 par Coutances Mer Bocage a souvent aidé l’achat de vélos à assistance électrique. 

Quelles priorités ?

Il n’en demeure pas moins que le diagnostic a mis en avant le « manque de continuité des aménagements voués aux modes actifs ». De même le manque d’information aussi bien sur les places de stationnement vélo (61 places) que sur les parkings voitures (2500 places). A noter que d’ici décembre 2026, la loi imposera de supprimer le stationnement 5 m avant les passages protégés, « le calcul de l’incidence est en cours » indique Corinne Clément. L’espace libéré pouvant servir au stationnement vélo suggère Clémence Vatel. 

La circulation sur les boulevards a été observée. Avec plus de 11.000 véhicules jours, l’avenue Division Leclerc est la voie la plus accidentogène de la ville. Elle mérite, comme d’autres, d’être repensée.

Le diagnostic pointe la forte présence sur le territoire communal du public scolaire : 8000 élèves qui ont aussi leur besoin de déplacement. Et les personnes vieillissantes ? s’interroge la salle.

L’artère principale du centre ville de Coutances le jour de la Parade de Noël : malgré sa fermeture à la circulation et au stationnement, la foule a réussi à stationner à proximité, utilisant les 2500 places gratuites situées à 7 minutes maxi à pied de l’hyper centre.

Dans sa synthèse, Clémence Vatel liste les attentes et besoins des usagers. Renforcer l’offre de transports en commun (une nouvelle ligne Cosibus est en projet). Développer des aménagements cyclables continus, sécurisés et jalonnés (grands axes et communes voisines). Développer et valoriser les cheminements piétons. Sécuriser les traversées piétonnes. Apaiser les déplacements dans le centre. Améliorer l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Optimiser l’offre de stationnement. Renforcer ou proposer des offres alternatives (covoiturage, location vélo à assistance, etc).

Invités à prioriser des actions, les enquêtés placent en 1 le développement des aménagements cyclables, en 2 l’amélioration des cheminements piétons, en 3 l’écomobilité dans les écoles.

Le cabinet va maintenant élaborer des scénario (fin février). Une phase de concertation suivra avec des ateliers au printemps. « Il s’agit de préparer la ville dans pour les 15-20 ans à venir, par étape, un cheminement sans violence » a conclu le maire. 

Présentation du plan vélo de la Manche 2022-2028

Présentation du plan vélo de la Manche 2022-2028

1ère rencontre avec les usagers de la bicyclette (Maison du Département, 25/11/22)

Participants : 

  • Associations : Franck Lhorphelin Asso V’lo Saint-Lô ; Cécile Marie dit Calais Vélorution Cherbourg ; M.Le Guinio Pignons sur rue Cherbourg ; Isabelle Jorand et Thierry Houyel Roues libres en Coutançais.
  • Elus : Axel Fortin-Larivière (élu en 2021 sur le canton Cherbourg 3) vice-président déplacements ; Jean-Claude Braud ( 3 ème mandat sur le canton Pont-Hébert) membre de la Commission Nature et infrastructures en charge du plan vélo.
  • Agents du Département : Olivier Zamouth directeur général adjoint « nature et infrastructure » ; Arnaud Morazin chargé du plan vélo infra au sein de la Direction des infrastructures et de l’entretien des routes ; Fabien Chaufournier responsable mission d’appui à la transition écologique et au développement durable ; Simon Lecoffre, animateur de la réunion, chargé du projet « Lamidévélo » rattaché à la Mission d’appui à la transition écologique et au développement durable ; Fanny Forest référente SIG (système d’information géographique) de l’Equipe vélo.
  • Simon Gautier (embauché par Asso V’Lo dans le cadre du programme Moby visant à favoriser l’écomobilité scolaire).

Les représentants de Vélorution Cherbourg et Pignons sur rue ont participé en visio ainsi que Simon Gautier

Chaque association a présenté dans les grandes lignes ses effectifs, ses objectifs et actions.

Jean-Claude Braud était déjà en charge dans le dernier mandat du plan vélo, « le nouveau plan n’est pas du tout à la même hauteur, le président a fait un effort financier en multipliant par 6 le budget ». Soit durant le mandat de 6 ans, 2,5 M d’euros par an.

Axel Fortin-Larivière entend faire savoir ce qui se fait pour les mobilités douces dans le département et souhaite améliorer la communication entre les acteurs de ce domaine, un annuaire va être créé pour favoriser les contacts. C’est le sens de cette première rencontre avec les usagers et qui se perpétuera selon l’élu. Une adresse électronique est créée (va être créée ?) : velo@manche.fr.

L’équipe vélo est présentée à l’aide d’un schéma (voir ci-après). Les 5 techniciens prévus ne sont pas encore tous recrutés. L’équipe est coordonnée par Arnaud Morazin, mais chaque technicien est (sera) néanmoins rattachés au chef de service de leur spécialité (exemple : le tracé du RCID, le suivi des travaux, l’entretien et l’amélioration des voies, le système d’information géographique).

Les tracés ne sont donc pas encore définis. A terme 500 km constitueront le réseau cyclable d’intérêt départemental (RCID). La création de véloroute se fera le plus possible en site propre en intégrant l’existant et en prenant en compte aussi les piétons. La requalification en voie verte de petites routes départementales peu fréquentées sera expérimentée en 2023 (avec circulation agricole et riveraine autorisée maxi 30 km/h).

Des stationnements sécurisés vélos doivent être installés sur des aires de covoiturage (le cas rond-point Orval).

Le niveau de service sur les voies vertes n’est pas défini. Les usagers sont appelés à contribuer à cette définition. Une réflexion est en cours sur le revêtement en enrobé (plus économique à terme), sur les gestion des haies (ouverture sur le paysage notamment).

L’ambition du CD50 est de passer d’une part modale du déplacement vélo actuellement de 2,2 % à 4,5% en 2024 (9% au plan national). Des actions seront ciblés sur des publics particuliers, les jeunes (plan de déplacement scolaire ; mon collège à vélo), les plus âgés (Agile et libre à VAE), etc.

Côté SIG, Fanny Forest rassemble depuis 2021 les données concernant les circuits vélos, voies vertes et vélo routes. Un travail en relation avec les collectivités qui sont appelées vivement à participer à cet inventaire. Ces données sont ensuite intégrées dans le SIG et dans les bases de données au plan national : Observatoire national des vélo routes et voies vertes (ON3V) et Base nationale des aménagement cyclables (BNAC).

Les deux « points noirs » identifiés comme tels et prioritaires dans les aménagements sont : Le pont de la Roque pour le « sud » et le pont des 13 arches pour le « nord ». 

L’accent va être mis sur la continuité des BMF (bandes multi fonctions) et les chicanes comme à la Vendelée (c’est identifié et programmé).

Les boucles vélos du département : toutes les signalétiques ont été refaites et ont été mise à dispo des communautés de communes. Toutes ne sont pas venues les chercher pour les replacer…

Le département met en ligne tous les rapports d’études mais le moteur de recherche par mot clé est parfois capricieux : https//rapportenligne.manche.fr/

Atelier d’élaboration schéma directeur cyclable de la CMB

Atelier d’élaboration schéma directeur cyclable de la CMB

Réunion secteur Coutances du Jeudi 1 er décembre 2022

Présents :

  • Roues Libres : Laurence Catherine, Didier Frémond, Thierry Houyel
  • Communes : Henri Barbarin 1er adjoint Orval sur Sienne ; Corinne Clément élue Coutances ; M.d’Anterroches maire Saussey ; Jacques Marie maire Monthuchon ; Philippe Vaugeois maire Cambernon, V-P CMB ; Luc Aubin élu Bricqueville-la-Blouette.
  • Services : Pierre Marquant, responsable de secteur ATD Centre Manche au CD50 ; Jean-Charles Perruaux dir services tech Coutances et CMB ; Anthony moineau, chargé de développement des filières à Coutances Tourisme.

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Excusé : Arnaud Morazin, chargé de projet infrastructures vélo du CD50.

Une synthèse du diagnostic est présentée (polarité centrale ; polarité secondaire à vocation touristique ; polarité secondaire entre communes).

Les typologies d’aménagement cyclables sont présentés, avec document papier et à l’écran. 

Quatre types de liaison vélo à enjeux sont définies :

  • Liaison d’intérêt départemental ou régional (RCID)
  • Liaison d’intérêt communautaire majeur présentant un enjeu touristique et utilitaire (par exemple entre Coutances et le littoral)
  • Liaison d’intérêt communautaire de maillage (entre les bourg pôles, enjeu principalement utilitaire)
  • A été ajouté les liaisons d’accès au littoral à partir des bourgs proches du littoral (à définir).

La carte des propositions à option – élaborée notamment suite au précédent atelier –  est présentée et sert de support à la discussion. Le temps imparti à la réunion ne permettra que de présenter des points principaux (pas moins de 356 segments sont listés)

1- Afin d’éviter la traversée du bas de Bricqueville-la-Blouette (bourg près du Pont de la Roque), le CD50 s’engage dans l’étude d’une voie verte bordant la Soulles derrière ce bourg. L’accès se ferait au niveau du haut de la côte située avant la traversée de la départementale venant de Coutances. Ce projet implique l’achat de terrains (procédure longue), et pendant ce temps rien ne serait fait pour améliorer l’actuelle traversée est-il précisé. Didier trouve dommage que l’accès ne se fasse pas plus en amont pour profiter notamment du travail réalisé par une association de maintien du patrimoine éclusier à cet endroit (et éviter la côte). Problème soulevé par Pierre Marquant du CD50 : il s’agit d’une zone humide.

2 – Au passage, étant si près, deux mots sont dits au sujet du Pont de la Roque, priorisé par le CD 50 : contact va être pris par Arnaud Morazin avec l’archi des bâtiment de F. et la DREAL pour la construction d’une passerelle sur l’ancien pont.

3 – Une liaison sécurisée prolongeant la voie cyclable bordant la route menant du rond-point d’Orval à Coutances est mentionnée au schéma. Elle déboucherait au niveau de l’accès de la voie verte longeant la Soulles. St-Pierre-de-Coutances prendrait un peu de terrain lui appartenant au niveau du magasin Art’titude pour cette réalisation.

4 – Le cas de la rue de Verdun est évoquée, la place sur la chaussée rend possible des aménagements mais les services ne semblent pas avoir encore de propositions claires pour éviter le mauvais usage actuel du trottoir. Thierry souligne que cet axe fait partie du RCID et doit donc être traitée de manière appropriée pour une fréquentation future accentuée.

5 – D437. La piste cyclable venant de Coutances débouche sur cette liaison reliant le rond-point d’Orval et la route de Coutances-Gavray. Elle est dangereuse pour les cyclistes (moyenne relevée des véhicules : 95 km/h, camion l’empruntant malgré l’interdiction) mais il n’y aurait pas d’aménagement possible selon DC50 (chaucidoux exclu car trop grande vitesse, piste cyclable exclue car zone humide). Didier et le vice-président CMB Philippe Vaugeois font une suggestion : fermer cette route à la circulation automobile (sauf riverains).

6 – Rond-point d’Orval, annonce est faite au passage : l’aire de co-voiturage va être élargie et un abri sécurisé pour les vélos sera installé.

7 -Est inscrite au schéma une liaison évitant la côte de St-Pierre de Coutances depuis l’arrière de l’entreprise Fouchard, débouchant dans un lotissement de la commune.

8 – Boulevard Alsace Lorraine. Corinne Clément note qu’il faudra un réaménagement total, c’est l’axe le plus prioritaire en terme d’aménagement vélo, rendu d’autant plus possible qu’il y a de la place. Mais elle observe que ce n’est même pas prévu en terme de budget et préconise un aménagement temporaire avec 2 axes à droite et à gauche de la chaussée.

9 – La liaison entre boulevard de la Marne est la gare est bien inscrite, assurant une continuité depuis la piste cyclable jusqu’à la gare. 

10 – Coutances-Monthuchon seront reliées par une piste cyclable (sur les deux côtés) à la place d’une bande multifonctions allant jusqu’à St-Sauveur-Lendelin. Mais quid du rond-point des pommiers s’interroge Corinne Clément ? Le CD50 n’a toujours pas répondu à cette interrogation importante.

11 – Liaison Coutances-St Sauveur Lendelin. Le projet de l’atelier d’emprunter la voie romaine depuis la départementale (ce qui demande à prolonger la piste cyclable à partir de Monthuchon au lieu de la bande multifonctions prévue) est considéré comme dispendieux par le représentant du CD50, alors qu’il existe la voie verte (voie verte susceptible désormais d’être bitumée).

12 – Rue Gérard Gaunelle (ancienne rue St-Malo menant au stade). Un aménagement est nécessaire, le chaucidoux est exclu. L’idée d’une voie réservée montante rue Gérard Gaunelle est descente rue des Piliers est évoqué. Laurence évoque la traversée difficile vers les Piliers.

13- Quelle liaison entre la piste cyclable route d’Agon et Gratot ? La portion entre le rond-point et la déchetterie pose problème pour rejoindre la route de Gratot derrière la déchetterie (qui est prévu d’être fermée sauf cyclistes avec un débouché sur une piste cyclable jusqu’au bourg de Gratot).

14 – Chemin entre Gratot et rond-point route de Lessay (en passant par l’hermitage). La liaison n’est actuellement pas roulable pour tous types de vélo. Quid ensuite de la liaison entre le rond-point et Coutances ?

15 –Didier ajoute comme proposition au schéma, une liaison longeant la rivière Bulsard depuis le carrefour de la route de Bricqueville-la-Blouette jusqu’au plateau des sports à Coutances. C’est une zone humide mais un aménagement sur pilotis poserait moins de contrainte au milieu. 

Vélorution à Saint-Lô : près de 120 cyclistes

Vélorution à Saint-Lô : près de 120 cyclistes

Le tout voiture va t-il durer encore longtemps ? C’est par petite touche, avec persévérance et ténacité dans la concertation avec les élus, que les associations d’usagers de la bicyclette font entendre leur sonnettes. Réunis par Asso V’Lô, samedi 8 octobre, dans les rues d’Agneaux et de Saint-Lô, près de 120 cyclistes ont réclamé une ville plus cyclable. C’est dans l’air du temps, mais trop souvent les décisionnaires pédalent dans les discours et …rétro-pédalent sur la chaussée. En attendant, rejoindre Agneaux depuis Saint-Lô expose les cyclistes à une dangereuse cohabitation avec les 4 roues.

La voie verte de la Liberté inaugurée

L’antenne de Bayeux des Dérailleurs bien visible à l’inauguration.

Une nouvelle portion de la Vélomaritime – 14 km entre Grancamp-Maisy et Vierville-sur-mer (Calvados) – a été inaugurée il y a une semaine. Baptisée Voie verte de la Liberté, elle prolonge la partie déjà aménagée entre Vierville et Port-en-Bessin et offre des points de vue inédits sur les falaises du Bessin et le site historique de la pointe du Hoc. Une très belle réalisation qui aura demandé 15 ans depuis sa déclaration d’utilité publique en 2007. L’investissement s’élève à 2,4 M€. Une importante fréquentation est attendue : actuellement le site de la Vélomaritime est classé en première position des sites thématiques devant les véloroutes emblématiques de la Loire à vélo et la Vélodyssée.

A noter que la partie purement maritime de la Vélomaritime dans la Manche ne passe que sur la côte Est. Elle rejoint ensuite Cherbourg et ne voit plus la mer avant d’arriver au mont St-Michel après être passée par St-Lô, puis par les terres du sud Manche.

En bord de falaise, la voie verte remplace le sentier du littoral, interdit depuis 2001 en raison du risque d’éboulement.
Cette portion représente le linéaire le plus long en site propre de la partie calvadosienne de la Vélomaritime.

Régneville fête le vélo

Roues Libres sur le stand de réparation

Vélo des villes, vélos des champs, même combat !

Vélo des villes, vélos des champs, même combat !

Les aménagements cyclables ne sont pas réservés aux grandes villes. Près de quarante personnes, dont des élus, ont participé à une rencontre-débat avec le secrétaire national de la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB), invité par RLEC lors de la fête du vélo à Régneville dimanche 1 er mai.

Séraphin Elie, secrétaire général de la Fédération des Usagers de la Bicyclette – https://www.fub.fr -, à laquelle adhère Roues Libres en Coutançais, à l’image de près de 500 autres associations promouvant le vélo au quotidien en France.

  Aménager la ville pour circuler à vélo en sécurité, l’idée fait son chemin. Ce sont le plus souvent les grandes villes qui suivent cette tendance pour répondre – voire pour inciter – à l’usage du vélo. « Pourtant les contraintes et la réflexion sont les mêmes que ce soit dans une métropole ou dans une petite ville comme Coutances et ses environs » estime Séraphin Elie. Il s’agit dans les deux cas de hiérarchiser la voirie en tenant compte de la vitesse des voitures, du flux du trafic. Choisir ensuite de créer des voies en site propre (voie verte, piste, aménagement transitoire) mais aussi d’utiliser les chaussées existantes (voie centrale banalisée, bande multifonctions). Ou encore utiliser les chemins ruraux, « le tout en respectant un principe fondamental : la continuité »

Exemples de points noirs

  Justement, prenant appui sur sa venue à vélo depuis la gare de Coutances jusqu’à Régneville, Séraphin Elie n’a pas manqué de noter la discontinuité entre la fin de la voie verte longeant la Soulles et la piste cyclable menant à Montmartin. Avec entre deux le franchissement d’une départementale, la traversée d’un bourg, d’un rond point suivi du pont de la Roque. En ses points noirs, tenir sa place de cycliste est risqué. La réalisation d’une passerelle sur l’ancien pont – demande réitérée depuis des décennies – serait l’élément fort de cette continuité. Mais manque d’ambition et manque d’engagement financier du Département envers la pratique cycliste ont été relevés par l’assemblée. « Il y a un changement puisque le personnel positionné sur la réalisation du Réseau cyclable d’intérêt départementale (RCID) a été dépossédé de cette mission, la Direction des routes a repris la main, on peut craindre une moins bonne concertation » a informé Jean-Loïc Loyer de RLEC.

Route des matelots : toujours à l’étude

  Une cycliste se demande : « à quand des pistes transversales pour l’usage quotidien ? » Occasion pour le maire adjoint de Régneville, Fabien Capdeville, de rappeler le travail effectué avec les communes voisines (et RELC) pour définir les besoins, proposer des chemins pouvant devenir piste.  » La réponse du Département était attendue avant l’été dernier… c’est encore en réflexion ! » note l’adjoint. Quant à la demande de réserver une voie sur la route des matelots vers Hauteville, un comptage des passages est annoncé. Il aurait été plus judicieux faire un aménagement temporaire et comptabiliser ensuite. 

  De son côté, Blainville-sur-mer, pour bâtir un plan vélo s’est appuyée sur un bureau d’étude. Un élu Blainvillais avance un coût de 21000 €, « mais subventionné à 40 % ». A Gavray, une élue a relaté l’effet positif d’avoir doté la commune de stationnement vélo. Pour le secrétaire de la FUB, ces services vélos (stationnement, vélo-école, atelier réparation, etc) font partie de la création d’un système vélo, « de quoi rendre efficace les déplacements ».  

Une assemblée en attente de réalisations pour circuler facilement à vélo sur le territoire.

Thème : Overlay par Kaira. Association Roues Libres en Coutançais
Coutances, France